Jacques Sun parle de la culture alimentaire asiatique

7 avril 2020 0 Par Yvette

L’Asie est massive et diverse. La région comprend la Turquie à l’ouest et le Japon à l’est, le Kazakhstan et la Mongolie au nord et les îles d’Indonésie et du Timor oriental au sud. Tout comme les cultures de l’Asie sont diverses, les traditions culinaires le sont également. C’est ce qu’explique Jacques Sun.

Qu’est-ce que la cuisine asiatique ?

Je parlerais des cuisines d’Asie, et j’examinerais les caractéristiques des cultures asiatiques dans la région. Par exemple, en Asie du Nord-Est, le riz est le principal aliment de base et les nouilles sont largement consommées. Les modes de consommation peuvent être divisés en deux grandes catégories : la culture des baguettes et des cuillères de l’Asie du Nord-Est et la culture des mains nues de l’Asie occidentale. La culture de la cuillère et de la fourchette de l’Asie du Sud-Est s’est développée entre ces deux grandes régions.

En considérant cela, on peut dire que les traditions culinaires des Asiatiques sont remarquablement dynamiques et diverses. Ce sont ces caractéristiques qui définissent l’Asie et ses cuisines.

Jacques Sun explique comment la nouvelle cuisine est inventée

La cuisine chinoise, la cuisine coréenne, la cuisine thaïlandaise, la cuisine vietnamienne, la cuisine indienne, la cuisine turque – on a tendance à appeler les cuisines par le nom de leur pays d’origine, ce qui peut souvent induire en erreur. En effet, les différences entre la cuisine turque et la cuisine grecque, par exemple, ne sont pas claires et le curry, souvent considéré comme un aliment indien, est en fait classé par région et non comme une cuisine représentative de l’ensemble du pays.

La nourriture japonaise d’un point de vue étranger comprend les sushis, les tonkatsu (escalopes de porc), les ramen, les yakiniku, les sukiyaki et le riz au curry.

Jacques Sun explique qu’elle est issue d’une tradition d’Asie du Nord-Est et d’Asie du Sud-Est consistant à manger du poisson cru fermenté ou assaisonné. Il est bien connu que la culture japonaise du sushi, connue sous le nom de sushi Edomae, a émergé lors de la naissance du Japon moderne.

Le point que j’essaie de faire ressortir avec cet exemple est que de nombreux aspects culturels, y compris la cuisine, évoluent constamment en fonction de l’évolution des communautés asiatiques. D’autres exemples d’évolution culinaire, tels que les rouleaux californiens ou les pâtes mentaiko, ainsi que le ramen japonais et le riz au curry, ne sont pas des choses qu’il faut arrêter, ni qu’on ne peut arrêter.

Les nouvelles cuisines asiatiques transforme l’atmosphère urbaine

On peut m’accuser d’aller trop loin quand je dis que Tokyo, même en tant que capitale du Japon, ne peut guère être considérée comme une ville japonaise. Les chiffres officiels annoncés par le gouvernement métropolitain de Tokyo concernant la population non japonaise vivant dans la ville sont de plus de 500 000 personnes (au 1er juillet 2017).

Selon Jacques Sun, des quartiers tels que Shin-Okubo, Ikebukuro et Takadanobaba, qui étaient souvent appelés Korea Town, New Chinatown et Little Yangon sont maintenant des « Asiatowns » multiculturelles où cohabitent différentes communautés asiatiques.

L’impact de l’immigration asiatique sur les goûts culinaires locaux

Un autre plat qui mérite d’être mentionné est la soupe tom yum, une soupe thaïlandaise bien connue qui trouve un équilibre parfait entre l’aigre et le piquant. À Takadanobaba, un plat de fusion appelé tom yum ramen, qui prend la soupe et y ajoute des nouilles ramen, est né. Ce plat a été transformé en produit et vendu par une entreprise alimentaire japonaise. Il a fini par évoluer au point de dépasser les frontières du Japon. Ce qui était autrefois habituellement le domaine des restaurants de cuisine ethnique appartenant à des particuliers migrants a maintenant imprégné le monde des chaînes de restaurants, attirant l’investissement de grandes sociétés.

Jacques Sun explique qu’au fur et à mesure que les cuisines sont passées d’une cuisine adaptée aux goûts des populations migrantes du Japon à la cuisine des Japonais eux-mêmes, les saveurs et les apparences ont commencé à s’adapter aux goûts des Japonais.